Pourquoi je t’aime, ô Marie!
Why I love thee, O Mary
Dernière poésie de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus
Mai 1897
A verse translation by P.B.
July 2020
I happened to chance upon the following poem which Thérèse wrote in May 1897. It was the last poem she wrote before her death some months later on 30 September 1897.
In this poem, Thérèse sets forth the reasons she loves Mary, our Blessed Mother. She writes in alexandrines and each of the twenty five verses makes use of alternate rhyming: a b a b c d c d. I determined to write my own translation, aiming to follow closely the literal sense but also using alexandrines and with the same rhyming scheme.
1.
Oh ! je voudrais chanter, Marie, pourquoi je t'aime
Pourquoi ton nom si doux fait tressaillir mon cœur
Et pourquoi la pensée de ta grandeur suprême
Ne saurait à mon âme inspirer de frayeur.
Si je te contemplais dans ta sublime gloire
Et surpassant l'éclat de tous les bienheureux
Que je suis ton enfant je ne pourrais le croire
O Marie, devant toi, je baisserais les yeux !…
Oh Mary I would sing of reasons I love thee,
Of how thy sweetest name doth thrill my very heart;
Supremely great art thou, my thought reveals to me,
Yet calm remains my soul, no fears doth thou impart.
Exalted and sublime thy glory I perceive,
Eclipsing all the saints with thy refulgent light;
To be a child of thine, I scarcely can conceive -
Oh Mary I incline my gaze within thy sight.
2.
Il faut pour qu'un enfant puisse chérir sa mère
Qu'elle pleure avec lui, partage ses douleurs
O ma Mère chérie, sur la rive étrangère
Pour m'attirer à toi, que tu versas de pleurs !....
En méditant ta vie dans le saint Evangile
J'ose te regarder et m'approcher de toi
Me croire ton enfant ne m'est pas difficile
Car je te vois mortelle et souffrant comme moi....
The child who wants to love his mother more and more
Responds when she doth share his worries and his fears;
Beloved Mother dear, upon the foreign shore,
Thou drawest me to thee with thy maternal tears.
Whilst musing on thy life, revealed in Holy Writ,
I dare to contemplate and aye draw close to thee;
To think that I’m thy child is no hard requisite,
A mortal thou art too, who suffereth like me.
3.
Lorsqu'un ange du Ciel t'offre d'être la Mère
Du Dieu qui doit régner toute l'éternité
Je te vois préférer, ô Marie, quel mystère !
L'ineffable trésor de la virginité.
Je comprends que ton âme, ô Vierge Immaculée
Soit plus chère au Seigneur que le divin séjour
Je comprends que ton âme, Humble et Douce Vallée
Peut contenir Jésus, l'Océan de l'Amour !...
From Heav’n an angel came who asked would thou be Mother
Of God Himself Whose reign doth o’er us all perdure;
Thy preference expressed a myst’ry like no other:
To keep thy maiden vow, a life forever pure.
I see thy soul is graced with chastity’s own veil,
Delightful to our Lord — more than a passing visit;
I see thy humble soul as like a little dale
That holds the mighty tides of Jesus’ love exquisite.
4.
Oh ! je t'aime, Marie, te disant la servante
Du Dieu que tu ravis par ton humilité
Cette vertu cachée te rend toute-puissante
Elle attire en ton cœur la Sainte Trinité
Alors l'Esprit d'Amour te couvrant de son ombre
Le Fils égal au Père en toi s'est incarné....
De ses frères pécheurs bien grand sera le nombre
Puisqu'on doit l'appeler : Jésus, ton premier-né !...
Oh Mary, I love thee — thou “handmaid of the Lord,”
Whose humble virtue filled thy Lord with such delight;
This very same to thee all power doth afford
And draws the Triune God to thee from Heaven’s height.
The Holy Spirit’s Love didst overshadow thee,
The Father’s equal Son within thee was begun;
His brethren, sinners all, how numerous they be,
Since he perforce is called thy very first-born son!
5.
O Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
Comme toi je possède en moi Le Tout-Puissant
Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
Le trésor de la mère appartient à l'enfant
Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie
Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
Aussi lorsqu'en mon cœur descend la blanche Hostie
Jésus, ton Doux Agneau, croit reposer en toi !...
Oh Mother dearly loved, I know I’m only small
But God Almighty lives in me just like in thee;
I know I’m also weak but have no fear at all,
For Mother loves to share her treasures all with me.
Oh Mother, I’m thy child and thou art my delight,
Thy virtues and thy love, don’t they belong to me?
When greeting in my heart the little Host so white,
Then Jesus, Gentle Lamb, believes He rests in thee!
6.
Tu me le fais sentir, ce n'est pas impossible
De marcher sur tes pas, ô Reine des élus,
L'étroit chemin du Ciel, tu l'as rendu visible
En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
Auprès de toi, Marie, j'aime à rester petite,
Des grandeurs d'ici-bas je vois la vanité,
Chez Sainte Elisabeth, recevant ta visite,
J'apprends à pratiquer l'ardente charité.
Thou makest me to feel I almost could believe
I’m walking in thy steps, O Queen of souls elect;
The strait and narrow way through thee I now perceive,
Thy humble virtues grant my practice to perfect.
Oh Mary when with thee ‘tis small I choose to be,
The great are often vain, I see with clarity;
To help Elizabeth thou journeyed selflessly,
Grant I may practise too such ardent charity.
7.
Là j'écoute ravie, Douce Reine des anges
Le cantique sacré qui jaillit de ton cœur.
Tu m'apprends à chanter les divines louanges
A me glorifier en Jésus mon Sauveur.
Tes paroles d'amour sont de mystiques roses
Qui doivent embaumer les siècles à venir.
En toi le Tout-Puissant a fait de grandes choses
Je veux les méditer, afin de l'en bénir.
The sacred canticle which from thy heart doth spring,
Oh angels’ Gentle Queen, I hear with such delight;
The praises all divine thou teachest me to sing
And glorify myself in Jesus’ saving might.
Thy fragrant words of love, with mystic roses’ scent,
The ages yet to come adorn in sweet prediction;
Within thee great things worked thy Lord Omnipotent,
Grant I may think on them and pray God’s benediction.
8.
Quand le bon Saint Joseph ignore le miracle
Que tu voudrais cacher dans ton humilité
Tu le laisses pleurer tout près du Tabernacle
Qui voile du Sauveur la divine beauté!.....
Oh ! que j'aime, Marie, ton éloquent silence,
Pour moi c'est un concert doux et mélodieux
Qui me dit la grandeur et la toute-puissance
D'une âme qui n'attend son secours que des Cieux.....
St Joseph knowing not the miracle God sent
(Which thou wouldst fain conceal in meek and humble duty),
Thou leavest Him to weep close by the Sacred Tent
That hid from human gaze the Saviour’s Godly beauty.
Oh Mary, how I love thy silent eloquence,
To me a symphony melodiously intoned
That shows almighty power and high magnificence
Within a little soul that trusts in Heaven alone.
9.
Plus tard à Bethléem, ô Joseph et Marie !
Je vous vois repoussés de tous les habitants
Nul ne veut recevoir en son hôtellerie
De pauvres étrangers, la place est pour les grands.....
La place est pour les grands et c'est dans une étable
Que la Reine des Cieux doit enfanter un Dieu.
O ma Mère chérie, que je te trouve aimable
Que je te trouve grande en un si pauvre lieu !....
With Joseph, Mary came to David’s Royal city
Where entry was refused by all the residents;
There was no room for them and none showed any pity
To strangers who were poor; the rich had precedence.
The rich had precedence — so in a stable lowly
The Queen of Heaven bore her tender babe Divine;
Oh Mary Mother dear, so lovable and holy,
How truly great thou art in such a poor confine.
10.
Quand je vois l'Eternel enveloppé de langes
Quand du Verbe Divin j'entends le faible cri
O ma Mère chérie, je n'envie plus les anges
Car leur Puissant Seigneur est mon Frère chéri !...
Que je t'aime, Marie, toi qui sur nos rivages
As fait épanouir cette Divine Fleur !........
Que je t'aime écoutant les bergers et les mages
Et gardant avec soin toute chose en ton cœur !...
When swaddled Babe I see as Lord Omnipotent,
The Word made flesh I hear a-mewling piteously,
Then angels’ joy no more I envy or resent,
Their Lord of Hosts is just a brother dear to me.
Oh Mary I love thee who in this vale of tears
Didst make to blossom forth a little Flower Divine;
The shepherds and wise men brought joy unto thine ears,
In mother’s heart all things with care thou didst consign.
11.
Je t'aime te mêlant avec les autres femmes
Qui vers le temple saint ont dirigé leurs pas
Je t'aime présentant le Sauveur de nos âmes
Au bienheureux Vieillard qui le presse en ses bras,
D'abord en souriant j'écoute son cantique
Mais bientôt ses accents me font verser des pleurs.
Plongeant dans l'avenir un regard prophétique
Siméon te présente un glaive de douleurs.
With women in a group thou didst with one intent
Toward the Temple gate proceed with steady pace;
The Saviour of our souls therein thou didst present
To God through Simeon, who did the child embrace;
At first with smiles I hear his words of thanks and praise
But then my tears do flow, his words grow dark and fierce,
Thy grief he doth foretell in fell prophetic phrase:
A sword of sorrows will thy tender soul transpierce.
12.
O Reine des martyrs, jusqu'au soir de ta vie
Ce glaive douloureux transpercera ton cœur
Déjà tu dois quitter le sol de ta patrie
Pour éviter d'un roi la jalouse fureur.
Jésus sommeille en paix sous les plis de ton voile
Joseph vient te prier de partir à l'instant
Et ton obéissance aussitôt se dévoile
Tu pars sans nul retard et sans raisonnement.
Of Martyrs thou art Queen, who ‘til thy end is near
This sword of sorrows will thy heart impenetrate;
Already thou must flee thy native land in fear,
Avoiding Herod’s rage of jealousy and hate.
Now Jesus is asleep, within thy veil concealed,
When Joseph doth explain the time has come to flee;
Thy meek obedience is graciously revealed,
Thou makest no delay to leave compliantly.
13.
Sur la terre d'Egypte, il me semble, ô Marie
Que dans la pauvreté ton cœur reste joyeux,
Car Jésus n'est-Il pas la plus belle Patrie,
Que t'importe l'exil, tu possèdes les Cieux ?...
Mais à Jérusalem, une amère tristesse
Comme un vaste océan vient inonder ton cœur
Jésus, pendant trois jours, se cache à ta tendresse
Alors c'est bien l'exil dans toute sa rigueur !…
In Egypt’s land, O Mary, I seem to understand,
Though life was very hard, with joy thy heart was leaven’d;
For Jesus is not He the dearest native land?
Who cares for exile when on earth thou hast thy Heaven?
But in Jerusalem, a sorrow sharp and keen
O’erwhelms thy tender heart with bitter inundation;
For Jesus thou hast lost, for three days He’s unseen,
Thou art in truth exiled by this intense privation.
14.
Enfin tu l'aperçois et la joie te transporte,
Tu dis au bel Enfant qui charme les docteurs :
«O mon Fils, pourquoi donc agis-tu de la sorte?»
«Voilà ton père et moi qui te cherchions en pleurs.»
Et l'Enfant Dieu répond (oh quel profond mystère !)
A la Mère chérie qui tend vers lui ses bras :
«Pourquoi me cherchiez-vous?... Aux œuvres de mon Père»
«Il faut que je m'emploie; ne le savez-vous pas?»
Thou findest Him at last and joy replaces woe,
Thou askest Him Who charmed the Doctors’ eyes and ears
“Why didst Thou act this way, my Son we fain would know?
Thy father and myself — we searched for thee in tears.
The Child Divine replies (O mystery profound)
Unto His Mother dear who offers loving hands:
“Wherefore did ye seek me? For know that I am bound
To do my Father’s work, do ye not understand?”
15.
L'Evangile m'apprend que croissant en sagesse
A Joseph, à Marie, Jésus reste soumis
Et mon cœur me révèle avec quelle tendresse
Il obéit toujours à ses parents chéris.
Maintenant je comprends le mystère du temple,
Les paroles cachées de mon Aimable Roi.
Mère, ton doux Enfant veut que tu sois l'exemple
De l'âme qui Le cherche en la nuit de la foi.
The Gospel tells us how the Child in wisdom grows,
Within parental rule through all His hidden days;
My heart is touched to see what tenderness He shows
To both His parents dear, whom meekly He obeys.
I think I understand the Temple mystery,
Our loving Sovereign’s words a secret signify:
O Mother dear thy Child example gives through thee
To souls who here below do seek the Lord on high.
16.
Puisque le Roi des Cieux a voulu que sa Mère
Soit plongée dans la nuit, dans l'angoisse du cœur ;
Marie, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?
Oui souffrir en aimant, c'est le plus pur bonheur !...
Tout ce qu'Il m'a donné Jésus peut le reprendre
Dis-lui de ne jamais se gêner avec moi.....
Il peut bien se cacher, je consens à l'attendre
Jusqu'au jour sans couchant où s'éteindra ma foi.....
Because the King of Heav’n His Mother did allow
To plunge in sorrow deep as in the darkest night,
O Mary is it blessed to suffer here and now?
Yes, suffering in love is purest of delights!
Each gift Our Lord has given, he can reclaim from me,
So tell Him don’t hold back, remove whate’er the grace;
And if He hides Himself, I’ll wait all patiently
The day when time’s no more, to see Him face to face...
17.
Je sais qu'à Nazareth, Mère pleine de grâces
Tu vis très pauvrement, ne voulant rien de plus
Point de ravissements, de miracles, d'extases
N'embellissent ta vie, ô Reine des Elus !....
Le nombre des petits est bien grand sur la terre
Ils peuvent sans trembler vers toi lever les yeux
C'est par la voie commune, incomparable Mère
Qu'il te plaît de marcher pour les guider aux Cieux.
O Mary, full of grace, at Nazareth I see
Thy life is poor yet thou withal dost keep serene;
No raptures, miracles nor ecstasies for thee
But unembellished life, for thee the Chosen’s Queen.
The little ones on earth, how numerous they are,
Quite unafraid they raise to thee their trusting eyes;
‘Tis by the common way, O Mother great by far,
Thou guidest them on earth to Heaven as their prize.
18.
En attendant le Ciel, ô ma Mère chérie,
Je veux vivre avec toi, te suivre chaque jour
Mère, en te contemplant, je me plonge ravie
Découvrant dans ton cœur des abîmes d'amour.
Ton regard maternel bannit toutes mes craintes
Il m'apprend à pleurer, il m'apprend à jouir.
Au lieu de mépriser les joies pures et saintes
Tu veux les partager, tu daignes les bénir.
In hope for life in Heaven, beloved Mother dear,
I choose to live with thee, to follow thee each day;
And while I think on thee, I seem to plunge down sheer
Abysses in thy heart, bedecked in love’s array.
Thy tender mother’s gaze is for my fears a cure,
It teaches me in joy, as also in affliction;
Instead of pouring scorn on blessed joys and pure,
To share them is thy wish, with thine own benediction.
19.
Des époux de Cana voyant l'inquiétude
Qu'ils ne peuvent cacher, car ils manquent de vin
Au Sauveur tu le dis dans ta sollicitude
Espérant le secours de son pouvoir divin.
Jésus semble d'abord repousser ta prière
«Qu'importe», répond-Il, «femme, à vous et à moi?»
Mais au fond de son cœur, Il te nomme sa Mère
Et son premier miracle, Il l'opère pour toi...
At Cana thou didst note the wedding couple’s plight,
They could no more conceal their wine was running out;
The Saviour thou didst ask if He could put things right,
Invoking pow'r Divine to heal the nuptial drought.
At first it seemed thy Son this prayer He might ignore,
"Oh woman what,"quoth He, "is this to thee or me?"
But in His heart He saw the Mother who Him bore —
This miracle, His first, He gladly worked for thee.
20.
Un jour que les pécheurs écoutent la doctrine
De Celui qui voudrait au Ciel les recevoir
Je te trouve avec eux, Marie, sur la colline
Quelqu'un dit à Jésus que tu voudrais le voir,
Alors, ton Divin Fils devant la foule entière
De son amour pour nous montre l'immensité
Il dit : «Quel est mon frère et ma sœur et ma Mère,»
«Si ce n'est celui-là qui fait ma volonté?»
One day some sinners came and listened to the teaching
Of Him Whose wish was they might all in Heaven be;
O Mary, thou wert there and while thy Son was preaching,
Someone didst tell the Lord His Mother would Him see.
Thy Son Divine to show His love for us forsooth
Addressed the multitude before Him on the hill:
“My ‘brethren,’ ‘mother’, who deserves this name in truth
If not that person who doth carry out My will?”
21.
O Vierge Immaculée, des mères la plus tendre
En écoutant Jésus, tu ne t'attristes pas
Mais tu te réjouis qu'Il nous fasse comprendre
Que notre âme devient sa famille ici-bas
Oui tu te réjouis qu'Il nous donne sa vie,
Les trésors infinis de sa divinité !...
Comment ne pas t'aimer, ô ma Mère chérie
En voyant tant d'amour et tant d'humilité ?
O Spotless Virgin Mother, with tenderest of hearts,
On hearing Jesus’ words, no sorrow troubles thee,
Rejoicing how thy Son this way a truth imparts:
Our little souls belong in Christ’s own family.
Rejoicing how He gives His life for us down here
And treasures without end from His divinity!
How can we not love thee, beloved Mother dear,
Beholding so much love and such humility?
22.
Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t'éloigner de Lui.
Aimer c'est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c'est à toi qu'Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.
Thy love, O Mary dear, is just like Jesus’ love,
And thou permittest us to part thee from the Lord;
To love means giving all, oneself all else above,
In proof whereof the help to us thou dost afford.
The Saviour understood thy love is unconfined,
The secret He knew well of thy maternal heart:
In thee poor sinners have a refuge He assigned
In hope of Heaven when the Cross He did depart.
23.
Marie, tu m'apparais au sommet du Calvaire
Debout près de la Croix, comme un prêtre à l'autel
Offrant pour apaiser la justice du Père
Ton bien-aimé Jésus, le doux Emmanuel...
Un prophète l'a dit, ô Mère désolée,
«Il n'est pas de douleur semblable à ta douleur!»
O Reine des Martyrs, en restant exilée
Tu prodigues pour nous tout le sang de ton cœur !
O Mary I see thee on Calvary appear
And standing near the Cross, thy role is like a priest
Who offers, to appease the Father’s justice here,
Thy Son, Emmanuel, upon the Cross deceased.
A prophet said to thee, O Mother broken-hearted,
“No one hath e’er endured a pain like unto thine;”
O Queen of Martyrs, still in exile not departed,
Each drop of thy heart’s blood for us thou dost consign.
24
La maison de Saint Jean devient ton seul asile
Le fils de Zébédée doit remplacer Jésus.....
C'est le dernier détail que donne l'Evangile
De la Reine des Cieux il ne me parle plus.
Mais son profond silence, ô ma Mère chérie
Ne révèle-t-il pas que Le Verbe Eternel
Veut Lui-même chanter les secrets de ta vie
Pour charmer tes enfants, tous les Elus du Ciel ?
Saint John took thee to live with him just like a mother,
Thy Jesus is replaced by John bar-Zebedee;
This Gospel reference is final, there’s no other,
O Heaven’s Queen the texts no more do speak of thee.
Beloved mother dear, this silence so profound
Perhaps reveals a wish by Christ the Word Eternal
Himself to praise in song His mother’s life renowned
And charm the little saints in Paradise supernal.
25.
Bientôt je l'entendrai cette douce harmonie
Bientôt dans le beau Ciel, je vais aller te voir
Toi qui vins me sourire au matin de ma vie
Viens me sourire encor... Mère... voici le soir !...
Je ne crains plus l'éclat de ta gloire suprême
Avec toi j'ai souffert et je veux maintenant
Chanter sur tes genoux, Marie, pourquoi je t'aime
Et redire à jamais que je suis ton enfant !......
Sweet harmony of grace, pray soon I shall be drawn
To thee in Paradise, where thou shalt be my guide;
Thou who didst smile when I emerged at my life’s dawn,
O Mother, smile once more in my life’s eventide!
Thy glory’s brightness now no longer gives me fear,
I’ve suffered too with thee and now have one request:
Upon thy lap to sing why thou to me art dear,
Forever to repeat: “I am thy infant blest!”
La petite Thérèse
La petite Thérèse
Ste Thérèse in death. By "Céline" |
Totus tuus ego sum
Et omnia mea tua sunt;
Tecum semper tutus sum:
Ad Jesum per Mariam
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